Une loi contre le fat-shaming et les stars qui en ont été victimes

Fat shaming : comportement discriminatoire envers les personnes en surpoids et obèses causé par un biais anti-gras. C'est aussi sur le fat-shaming, la stigmatisation sociale de l'obésité, que porte le projet de loi contre le harcèlement présenté au Parlement par le député Pd Filippo Sensi. C'est la première fois que la question est abordée à Montecitorio. Certes, la dérision d'une personne à cause de sa forme physique a malheureusement toujours existé, mais avec l'avènement des réseaux sociaux le phénomène s'est définitivement aggravé. C'est pour cette raison que la proposition fait partie des huit nouveaux articles de la loi sur la cyberintimidation, un comportement offensant perpétré dans le monde virtuel, mais qui, inévitablement, nuit à l'estime de soi d'une personne réelle. À cet égard, déjà en 2017, une loi a été introduite pour la première fois pour protéger les victimes à travers le 114, un numéro de soutien psychologique disponible 24 heures sur 24, utilisable également sous forme de chat et d'application.

Un témoignage touchant

Grande émotion pour le discours prononcé au Parlement par le député Filippo Sensi. L'homme a décidé d'aborder la question en racontant son expérience personnelle. Lui-même était ridiculisé et mortifié à cause de son poids, à tel point que, quand il était petit, ses compagnons se plaisaient à inventer chaque jour de nouvelles offenses pour lui parler, dont « Sensi, tu me donnes du sens ». « « Toute ma vie j'ai été un « gros tireur de bombe », un « gros ventre », un « trippon », une « boule de saindoux ». Quiconque me connaît sait que je plaisante sur mon poids, je l'exorcise, mais je me mesure tous les jours, non pas comme une obsession mais comme ma taille, et je sens ce regard qui pèse, qui me pèse, déjà, il me pèse. Mais tout le monde, et disons que c'est un pas en avant, ne peut pas en plaisanter, et quand on est un garçon ou, peut-être, quand on est une fille, c'est sacrément plus difficile ». Témoignage de combien certaines plaies restent ouvertes malgré le passage des années et combien il est urgent d'endiguer le phénomène au plus vite. Il ne reste donc plus qu'à attendre le feu vert du Sénat qui, nous l'espérons, aura le bon sens de saisir la gravité du phénomène.

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Même les célébrités n'y échappent pas

Le fat-shaming n'épargne personne, pas même les femmes de la série. Leurs vies, constamment sous le feu des projecteurs, sont en outre soumises au jugement et aux critiques des ennemis et des détracteurs. Ce mois-ci, nous vous avons notamment parlé de trois célébrités ciblées pour leur forme physique. Il y avait Adele, une voix unique en son genre, qui, ces derniers mois, a perdu plusieurs kilos, passant ainsi des insultes de ceux qui la considéraient trop "grosse" à, paradoxalement, celles de ceux qui la jugent "excessivement maigre" . Mais aussi Valeria Marini, la show girl italienne par excellence, qui, à l'intérieur de la maison Big Brother, s'appelait avec des noms tels que « prosciuttona » et « cessa ». Bien sûr, cela peut vous plaire ou non, mais une critique n'est acceptable que si elle est constructive, sinon elle est dénuée de sens et de malveillance gratuite. Enfin, nous vous avons parlé de l'affaire peut-être la plus triste et la plus malheureuse, le fat-shaming contre la nouvelle mère Blake Lively. Quatre mois seulement après la naissance de son troisième enfant, l'actrice américaine a été attaquée par certains followers pour ne pas avoir encore perdu les kilos en trop. Une nouvelle qui parle d'elle-même.

Il nous paraît alors clair que les personnes en surpoids ne doivent pas avoir honte, mais plutôt celles qui considèrent que c'est une raison valable pour s'en moquer.


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