#Lazonarosa : les héros à l'heure du Coronavirus

Les héros ne portent pas tous des capes. C'est ce qu'ils disent, n'est-ce pas ? Nos héros, pour le moment, ne portent en fait pas de capes, mais des masques, des gants, des combinaisons et des verres de protection. Ce sont des médecins, des infirmières et des agents de santé, des travailleurs infatigables qui, malheureusement, ne sont souvent pas reconnus ni la compensation ni la dignité qu'ils méritent. Prenez maintenant la ligne de front dans cette bataille qui n'est pas seulement contre le virus, mais aussi contre le temps. Oui, car le temps commence à manquer, et les infirmières le disent à travers un appel rédigé par la Fédération nationale des professions infirmières.

"Il n'y a plus de temps. Nous n'avons plus de lits pour abriter les personnes, nous sommes obligés de réutiliser les équipements de protection individuelle, car ils sont rares, et dans de nombreuses situations ceux disponibles ne sont pas adaptés. Nous sommes en danger constant, nous savons que nous risquons la contagion tous les jours ainsi que la peur constante d'introduire le virus dans nos maisons. Il n'y a même plus le temps de pleurer, si ce n'est à la fin des longs quarts de travail exténuants. […] Nous sommes comme des soldats au front. Nous avons besoin d'hôpitaux, de gens. De suite. Maintenant. Pas demain. Nous avons aussi besoin de vous chers citoyens. Enfermez-vous dans la maison. Chaque sortie ouvre la porte au virus".

Le visage marqué d'Alessia

Leurs visages sont devenus le symbole de la lutte contre le Coronavirus. Visages déformés, marqués par l'utilisation prolongée de dispositifs de protection et des quarts de travail épuisants. Des visages comme celui d'Alessia, une infirmière de 23 ans, dont le cliché posté sur Instagram a fait le tour de la toile. Alessia a peur, peur d'aller travailler, peur que le masque n'adhère pas parfaitement au visage, mais malgré cela, malgré la fatigue et malgré la difficulté même à aller aux toilettes pendant le quart de travail, elle choisirait encore, encore ce métier et encore, parce que, pour elle, c'est une vocation.
"Je vais continuer à soigner et prendre soin de mes patients, car je suis fière et amoureuse de mon travail", écrit-elle dans son post, qui ne veut pas être une source de commisération, mais le témoignage cru de l'enfer vécu au quotidien par ceux qui, comme elle, sont appelés à sauver des vies dans une urgence qui n'implique pas de s'arrêter. C'est donc qu'alors, Alessia en profite pour lancer un appel à tous ceux qui ont le privilège de rester en sécurité chez eux et c'est d'y rester, en respectant les règles imposées pour éviter la propagation de l'infection.

"Ce que je demande à quiconque lit ce post, c'est de ne pas frustrer l'effort que nous faisons, d'être altruiste, de rester chez soi et ainsi de protéger ceux qui sont plus fragiles. Nous, les jeunes, ne sommes pas à l'abri du coronavirus, nous aussi pouvons tomber malades, ou pire encore, nous pouvons nous rendre malades ».

La dermatite de Silvia

Et puis il y a Silvia, une infirmière de 29 ans, qui porte des signes évidents de dermatite sur ses mains, causées par ces gants qui, ces derniers jours, sont devenus comme une seconde peau.

Dernièrement, il doit souvent travailler 13 heures d'affilée. Treize heures avec des gants, chaque changement de gants un lavage des mains, chaque lavage un désinfecté et encore une autre paire de gants. En une semaine, je me suis cassé les mains. Il se bat avec le Corona, avec l'espoir qu'il ne nous frappera pas. »

Elle aussi renouvelle l'invitation d'Alessia à rester chez elle, un "sacrifice" auquel nous devons tous subir "si vous et vous nous aimez", comme elle l'écrit elle-même sous le post.

Les infirmières chinoises, les premières à faire face à l'urgence

On se souvient aussi des infirmières chinoises. Ceux qui, les premiers, ont dû faire face au drame du Coronavirus. Des femmes et des filles qui se sont fait raser les cheveux à zéro pour des raisons d'hygiène, équipées de couches pour répondre à leurs besoins physiologiques primaires et qui ont reçu des pilules contraceptives pour bloquer de force le cycle menstruel, évitant ainsi ce sentiment d'épuisement qui en découle.

Ce sont les héros dont le monde a besoin. A nous, alors, de prouver que nous les méritons, par exemple en restant chez nous.

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